L’industrie de l’habillement d’occasion au Mozambique : Une ligne de vie pour des millions de personnes et un catalyseur de la croissance économique

  • Un nouveau rapport appelle à l’équilibre au vu de la possible coexistence entre le commerce de l’habillement d’occasion et les industries textiles locales dans le cadre des efforts de relance de l’Afrique

MAPUTO, Mozambique, 18 mars 2025 /PRNewswire/ — Un nouveau rapport de Consulting For Africa (CFA) et Abalon Capital Limitada (Abalon), commandé par ADPP Mozambique, a mis au jour le rôle vital de l’industrie de l’habillement d’occasion dans la vie quotidienne et l’économie du Mozambique. Selon l’étude, l’industrie de l’habillement d’occasion assure :

  • Plus de 200 000 emplois formels et informels, soutenant directement plus de 1 million de moyens de subsistance.
  • 650 dollars par mois en moyenne aux vendeurs bien établis (par rapport au salaire minimum national d’environ 90 dollars par mois).
  • Les besoins en vêtements de base à au moins 85 % de la population
  • Environ 35 millions de dollars de taxes pour le budget du pays, qui soutient des programmes sociaux vitaux tels que l’éducation et les soins de santé.

Le Mozambique est l’un des pays les plus pauvres du monde, se classant 183e sur 191 pays selon l’indice de développement humain des Nations unies. Avec environ 25 % de la population du pays actuellement au chômage, les conclusions du rapport soulignent l’importance de l’industrie de l’habillement d’occasion en tant que source essentielle d’habillement de base, d’emplois et de finances publiques. Par conséquent, toute perturbation négative pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour une population déjà aux prises avec une pauvreté généralisée.

Le rapport Current Status of Mozambique’s Second-Hand Clothing Market: Opportunities and Challenges (Situation actuelle du marché de l’habillement d’occasion au Mozambique : Opportunités et défis) est la dernière étude en date qui évalue l’importance mondiale de l’industrie de l’habillement d’occasion, tant sur le plan économique qu’environnemental. Elle souligne surtout que dans le débat plus large sur l’utilité globale du commerce de l’habillement d’occasion, les réalités économiques des pays du Sud doivent également être prises en compte.

Les conclusions du rapport suggèrent également que la relance du secteur textile africain est plus complexe qu’il n’est souvent admis. En l’absence d’investissements substantiels pour stimuler la production locale et développer un avantage concurrentiel dans la fabrication de vêtements – en particulier face à des pays comme la Chine, l’Inde et le Bangladesh – une substitution significative des importations dans le secteur de l’habillement semble improbable. Plutôt que de considérer le commerce de l’habillement d’occasion et les industries textiles locales comme des forces antagonistes, le rapport conclut que les deux secteurs peuvent prospérer en tandem.

Brian Mangwiro d’Abalon Capital a déclaré : « Les décideurs politiques de toute l’Afrique doivent tenir compte des millions de personnes qui dépendent de l’habillement d’occasion lorsqu’ils envisagent de relancer les industries textiles locales. Pour le Mozambique en particulier, nos prévisions suggèrent que sans amélioration significative de la croissance du PIB au cours de la prochaine décennie, l’habillement d’occasion continuera à être la principale source d’habillement abordable. Au lieu de cibler les importations de vêtements d’occasion, les nations africaines doivent explorer des solutions plus pragmatiques telles que des collaborations stratégiques entre pays pour renforcer les domaines présentant un avantage concurrentiel ».

Madame Luisa Diogo, ancien Premier ministre du Mozambique et membre non exécutive du conseil d’administration du groupe Absa Bank, qui a participé au panel de haut niveau pour le lancement du rapport, a déclaré :« Je me réjouis vivement de ce nouveau rapport, qui souligne à quel point l’industrie de l’habillement d’occasion est vitale pour l’économie du Mozambique et le bien-être de notre population. Ce secteur ne se limite pas à l’habillement ; il est source de dignité et d’opportunités, faisant vivre des familles, créant des emplois et contribuant de manière significative aux recettes fiscales pour des services essentiels tels que l’éducation et les soins de santé.

« Le rapport met en évidence les preuves tangibles des nombreux avantages que le commerce de l’habillement d’occasion apporte au Mozambique et au continent africain. Elle souligne l’importance de la diversité économique pour soutenir la croissance du Mozambique et de l’Afrique. Je suis fermement convaincue que l’adoption du commerce de l’habillement d’occasion dans le cadre de l’économie verte sera essentielle pour atteindre les principaux objectifs de l’Afrique, à savoir la réduction de la pauvreté, le développement durable et la croissance inclusive ». 

Le secteur de l’habillement a eu un effet transformateur sur les perspectives de nombreuses familles, en particulier parmi les groupes les plus marginalisés tels que les femmes et les jeunes, en offrant des possibilités d’emploi, en améliorant les compétences de la main-d’œuvre et en soutenant les moyens de subsistance. Cela rejoint les conclusions des rapports de recherche publiés sur l’industrie de l’habillement d’occasion en Afrique subsaharienne, en particulier parmi les plus grands importateurs tels que le Ghana, le Kenya et la Tanzanie.

À l’heure où les débats sur l’avenir des importations de vêtements d’occasion s’intensifient, ce rapport appelle à des discussions politiques éclairées sur le changement climatique, la gestion des déchets et la durabilité environnementale, afin non seulement de préserver la viabilité à long terme du secteur, mais aussi de veiller à éviter que les efforts mondiaux en matière de durabilité n’aboutissent à rien.

NOTES AUX RÉDACTEURS 

Pour plus d’informations et pour consulter le rapport, veuillez contacter : Derrick Amoako à l’adresse électronique [email protected] ou Ana Grube à l’adresse électronique [email protected]

À propos de CFA Services

CFA a été créée en 2007 et se spécialise dans les programmes de monétisation et d’aide alimentaire : en collaboration avec le gouvernement américain, elle a propulsé des produits d’aide alimentaire sur des marchés très difficiles et en développement dans le monde entier, en particulier en Afrique. CFA a mené des études d’impact sur le marché après la monétisation, évaluant l’impact des ventes de produits alimentaires sur la production alimentaire locale, l’impact sur l’évolution des prix, l’évaluation des déplacements commerciaux, l’impact sur la disponibilité et l’utilisation globale de la capacité logistique locale. CFA Services est une société à responsabilité limitée (équivalent de la SARL), entièrement assurée et enregistrée dans les Républiques d’Afrique du Sud et de Maurice.

À propos d’Abalon Capital LDA

Abalon Capital est une organisation de services professionnels qui fournit des services de conseil en matière d’évaluation des marchés, de développement agricole, de structuration d’entreprise et de conception d’entreprise et conseil financier pour les PME. Elle se concentre sur l’analyse et le développement de la chaîne de valeur, le renforcement des capacités, le développement rural, l’excellence opérationnelle, l’analyse et la refonte des entreprises et l’élaboration de plans d’investissement stratégiques. Ses clients sont des entreprises (y compris des PME), des gouvernements, des banques de développement, des fondations, des investisseurs locaux, des communautés et la société civile au sens large. Depuis sa création il y a 10 ans, Abalon Capital a travaillé pour les principales agences de développement, notamment le HCR, le PAM, la FAO, l’OIT, GAIN, l’UE et iDE Global, entre autres. Au sein du consortium, Abalon apporte sa vaste expérience en matière d’études de marché, notamment dans le cadre de programmes de monétisation en collaboration avec CFA Services.

À propos d’ADPP Mozambique

ADPP Mozambique est une organisation non gouvernementale mozambicaine qui travaille dans les domaines de l’éducation de qualité, de la santé et du bien-être, de l’agriculture durable et de l’environnement. Créée en 1982, l’organisation a connu une croissance régulière, étendant ses interventions dans tout le pays avec la mise en œuvre de divers projets. Elle emploie actuellement quelque 3 300 personnes et met en œuvre plus de 60 projets dans toutes les provinces du pays, au bénéfice d’environ 8,2 millions de Mozambicains chaque année. Les activités d’ADPP dépendent du financement des partenariats qui ont été créés et établis au cours de ses 40 années d’existence dans le pays.

Photo : https://mma.prnewswire.com/media/2642303/ADPP_Mozambique.jpg


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