Un nouveau départ pour Nizar

Les centres d’apprentissage de l’UNICEF soutenus par l’organisation Education Cannot Wait aident les enfants touchés par des crises, comme Nizar, à surmonter l’adversité et à retrouver le chemin de l’éducation en Syrie

AL-SAFIRA, Syrie, 23 décembre 2025 /PRNewswire/ — Dans la ville rurale d’Al-Safira en Syrie, le monde du jeune Nizar a basculé tragiquement en l’espace d’un instant.

Il n’avait que cinq ans et jouait avec ses frères et sœurs lorsqu’une balle l’a frappé à la tête. Cette blessure lui a fracturé une partie du crâne et a marqué son enfance de manière douloureuse, le laissant avec une hémiplégie qui limite sévèrement les mouvements de sa jambe droite et affecte son élocution. 

L’épreuve n’a pas seulement laissé des cicatrices physiques à Nizar, elle a également eu des répercussions sur sa santé mentale. Avec le temps, Nizar s’est isolé, incapable d’échapper à l’emprise de son traumatisme. L’école, qui aurait dû être un havre de paix, n’a fait qu’aggraver ses difficultés. Victime de brimades en raison de son handicap, il se sentait seul.

Puis Nizar s’est inscrit dans un centre d’apprentissage local soutenu par l’UNICEF, ainsi que dans des classes de rattrapage qui aident les enfants à combler les lacunes de leur scolarité. C’est à ce moment-là que tout a changé pour ce jeune homme de quinze ans. Grâce au financement de l’organisation Education Cannot Wait (ECW) et d’autres donateurs internationaux, l’UNICEF en Syrie parvient à atteindre les enfants syriens qui ont le plus besoin d’un soutien en matière d’éducation.

Pendant son enfance, la famille très unie de Nizar, originaire de la région rurale d’Alep, a dû faire face à des déplacements, à l’escalade de la violence et à des difficultés économiques. Mais leur plus grand défi était de savoir comment aider Nizar avec sa blessure. En plus d’avoir des difficultés à marcher, Nizar a développé une profonde peur des bruits intenses comme les coups de feu. Pour cette raison, et à cause des brimades qu’il subissait à l’école, Nizar a commencé à préférer rester à la maison. 

« Les autres élèves se moquaient de moi en disant que je marchais comme un robot. Je ne voulais jamais quitter la maison », raconte Nizar.

Sa mère a su voir au-delà de ses limites. Elle croyait fermement en son potentiel, lui reconnaissant une grande vivacité d’esprit et une grande résilience en dépit des difficultés qu’il rencontrait. Dans un acte de solidarité remarquable, elle s’est inscrite elle-même en classe de troisième pour être à ses côtés. « Je lui ai dit que son esprit vif était plus visible que son handicap », explique sa mère. « L’éducation de Nizar est ma priorité absolue. Je ne permettrai en aucun cas qu’il abandonne l’école. »

Malgré les encouragements indéfectibles de sa famille, le parcours de Nizar a été semé d’embûches. Son traumatisme crânien nécessitait souvent de longues hospitalisations, ce qui a eu pour conséquence d’importantes lacunes dans son éducation. Le risque qu’il prenne du retard augmentait de jour en jour. « Son retard scolaire est devenu énorme. Nizar avait besoin d’un soutien supplémentaire pour atteindre ses objectifs et continuer à apprendre », poursuit sa mère.

Une lueur d’espoir est alors apparue. Un voisin a parlé à la mère de Nizar d’un centre d’apprentissage bénéficiant du soutien de l’UNICEF situé à proximité, un refuge pour les enfants qui, comme lui, ont manqué l’école en raison de circonstances indépendantes de leur volonté. Sans hésiter, elle l’a inscrit dans cet établissement, ainsi que les deux sœurs de Nizar, désirant ardemment offrir à ses enfants une nouvelle chance de recevoir une éducation. L’impact de ce centre sur la vie de Nizar a tout simplement été transformateur.

Au centre, Nizar a découvert pour la première fois un environnement d’apprentissage accueillant et encourageant. Grâce à un enseignant très attentif, à des camarades de classe qui le traitaient avec gentillesse et à un programme d’études conçu pour combler ses lacunes d’apprentissage, il a pu prendre un nouveau départ. « Ici, on me comprend ! Tout le monde est gentil avec moi. Le professeur est formidable et mes camarades de classe me soutiennent beaucoup », poursuit Nizar.

En tant que fonds mondial pour l’éducation dans les situations d’urgence, ECW fournit un financement critique pour soutenir les enfants touchés par les crises en Syrie depuis 2017. 

En 2024, ECW a renforcé son Programme pluriannuel de résilience dans le pays avec une subvention de 20 millions de dollars. Le programme garantit une éducation continue et de qualité dans des environnements difficiles, grâce à une approche holistique qui comprend notamment un soutien à la santé mentale et psychosocial. Il crée des espaces d’apprentissage sûrs où les enfants sont protégés des attaques et de la violence, et répond aux divers besoins des enfants touchés par les crises, comme Nizar. Il renforce également les systèmes éducatifs nationaux et locaux. 

Aujourd’hui, Nizar est impatient d’aller à l’école chaque matin. « Lorsque je réfléchis à l’impact de mon éducation, je me sens galvanisé et j’oublie ma blessure. Je nourris de grandes ambitions pour mon avenir. » Grâce aux opportunités et aux encouragements qu’il a reçus, Nizar a fait d’immenses progrès dans ses études et se prépare à passer l’examen national. 

Ce parcours de résilience n’a été possible qu’avec le soutien de personnes qui croient au pouvoir de l’éducation et de la guérison – au sein de la famille de Nizar, de sa communauté et au-delà. L’histoire de Nizar illustre l’impact tangible qu’une éducation de qualité et un soutien holistique peuvent avoir sur la vie d’un enfant. « Plus tard, je souhaite devenir médecin », a poursuivi Nizar. « J’ai constaté le rôle important que jouent les médecins et je veux faire de même. »

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Photo – https://mma.prnewswire.com/media/2850587/Nizar_ECW_UNICEF_Learning_Centre.jpg


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