Faire face à la tempête

Un programme de l’UNICEF financé par Education Cannot Wait et ses partenaires aide les enfants touchés par les inondations à reprendre le chemin de l’école et à améliorer la résistance des écoles kényanes aux chocs climatiques

COMTÉ DE KILIFI, Kenya, 27 décembre 2025 /PRNewswire/ — Au cœur du comté de Kilifi, où les souvenirs d’une inondation dévastatrice sont encore présents, les voix des enfants retentissent à nouveau. Il y a tout juste un an, l’école primaire de Tunzanani avait été submergée par des inondations catastrophiques, laissant derrière elles un paysage de désolation.

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Margaret, 13, in class in Kilifi County, Kenya. © UNICEF Kenya/Paul Kidero
Margaret, 13, in class in Kilifi County, Kenya. © UNICEF Kenya/Paul Kidero

Pour Margaret, 13 ans, et Gabriel, 12 ans, les pluies torrentielles et les inondations qui ont suivi au Kenya ont menacé de mettre fin à leur rêve de terminer leurs études et de se lancer dans une carrière scientifique. Les camarades de classe ont assisté à la destruction de leur école, située sur la trajectoire de l’inondation. Leurs études, leurs espoirs et leur avenir semblaient s’être évanouis dans le déluge.

Mais même si les eaux de crue ont emporté les livres et les fournitures, la détermination de la communauté à maintenir l’apprentissage à flot a perduré. Grâce au financement d’Education Cannot Wait (ECW) (L’Éducation sans délai) et du Postcode Education Trust, un programme de l’UNICEF veille à ce que Margaret, Gabriel et les autres enfants touchés par la crise dans le pays soient en mesure de poursuivre leur éducation.

Le Kenya est en première ligne de la crise climatique. Les conséquences des inondations, des sécheresses prolongées et d’autres risques climatiques constituent des obstacles majeurs à l’avènement d’un avenir meilleur. 

Avant que l’inondation – conséquence des fortes pluies liées au phénomène El Niño – ne détruise l’enceinte de leur école, Margaret et Gabriel travaillaient dur pour réaliser leurs rêves. Margaret voulait devenir ophtalmologue, tandis que Gabriel rêvait de travailler comme scientifique.

Malheureusement, leur éducation a été interrompue après que les salles de classe de l’école primaire de Tunzanani ont été gravement endommagées. Une rivière a bloqué la route menant à leur école et de nombreuses familles, déjà en proie aux conséquences de la catastrophe, n’ont pas eu les moyens de renvoyer leurs enfants à l’école.

Face à la crise, le programme a rapidement réagi en ramenant les enfants à l’école et en leur fournissant des ressources indispensables, telles que des cartables, des fournitures scolaires et pédagogiques, ainsi que des réservoirs d’eau pour assurer un approvisionnement régulier en eau potable pour les élèves et les enseignants. L’école primaire de Tunzanani est désormais remplie d’élèves qui rêvent d’avoir un impact significatif sur leur communauté.

« Quand je serai grand, je veux être scientifique et travailler dans la médecine pour créer des médicaments pour soigner les personnes », déclare Gabriel, 12 ans.

Margaret a également bénéficié du soutien holistique du programme. Comme beaucoup de jeunes filles de son âge, elle a dû faire face à la gestion de ses menstruations sans avoir accès à des produits sanitaires adéquats. La situation financière de sa famille a constitué un obstacle, et elle se souvient du refus d’un commerçant de lui vendre des serviettes hygiéniques à crédit, car sa famille avait d’autres dettes impayées.

« Lorsque j’ai eu mes règles, je me suis précipitée à la maison pour obtenir des serviettes hygiéniques, mais ma mère n’avait pas les moyens de me les acheter. Je suis reconnaissante à mon école qui nous en fournit avec le soutien de l’UNICEF », explique Margaret. Pour Margaret, cette mesure simple mais significative a fait la différence entre la poursuite de ses études et l’obligation de manquer de précieuses journées d’école.

La direction de l’école a reçu une formation en santé mentale et en soutien psychosocial afin de renforcer sa capacité à aider les élèves et les enseignants qui subissent le stress et les traumatismes engendrés par les situations d’urgence. L’accent mis sur le renforcement des capacités s’est également étendu à la réduction des risques en cas de catastrophe et à la préparation de la réponse à de futures catastrophes d’origine climatique.

Des millions de personnes au Kenya sont confrontées à une grave crise humanitaire due à la plus longue sécheresse que le pays ait connue depuis 40 ans. La situation a encore été aggravée par les inondations dévastatrices du début de l’année dernière, qui ont causé des destructions massives et laissé d’innombrables communautés dans l’incapacité de se relever.

Selon le rapport Global Estimates d’ECW, environ 50 % des enfants d’âge scolaire touchés par une crise dans le monde vivent en Afrique subsaharienne, la région qui doit relever les défis les plus complexes pour garantir le droit à l’éducation de chaque enfant.

Peninah Gambo, directrice adjointe de l’école, a exprimé sa gratitude pour ce soutien holistique : « Nous sommes reconnaissants de cette aide qui nous a été apportée en ces temps difficiles. Ce geste généreux a eu un impact significatif sur notre école, en permettant à nos élèves d’avoir accès aux ressources essentielles et de poursuivre leur scolarité sans interruption. »

Alors que la communauté se reconstruit, l’avenir d’enfants comme Margaret et Gabriel reste plein d’espoir. L’objectif n’est plus seulement de rétablir la situation, mais de garantir la durabilité en veillant à ce que les écoles, comme celle de Tunzanani, soient mieux préparées aux défis futurs, qu’il s’agisse d’inondations, de sécheresses ou d’autres catastrophes d’origine climatique.

Mais ce travail est loin d’être terminé.

Les inondations qui ont frappé le Kenya nous rappellent avec brutalité que le dérèglement climatique affecte les communautés du monde entier. Le soutien aux enfants touchés par la crise, comme Margaret et Gabriel, doit se poursuivre, afin que l’éducation reste accessible malgré les obstacles. Face aux catastrophes, l’éducation n’est pas seulement un droit, c’est un outil essentiel pour renforcer la résilience, générer des opportunités et préparer les générations futures à évoluer dans un monde en constante évolution.

Photo – https://mma.prnewswire.com/media/2851284/Education_Cannot_Wait_kenya.jpg 
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