PSA a commencé à suspendre les activités de ses JV en Iran

(Actualisé avec contexte)

PARIS, 4 juin (Reuters) – PSA a annoncé lundi avoir commencé à suspendre les activités de ses coentreprises en Iran afin de se conformer à la loi américaine d’ici le 6 août et dit être en contact avec les autorités américaines pour envisager une dérogation.

Les Etats-Unis ont annoncé le 9 mai qu’ils imposeraient de nouvelles sanctions contre l’Iran après le retrait de Washington de l’accord de juillet 2015 sur le programme nucléaire iranien.

Premier à revenir en Iran dès 2016 après la levée des sanctions, PSA avait signé cette année-là des accords de joint-venture avec Iran Khodro et Saipa pour commercialiser des véhicules Peugeot et Citroën dans le pays.

Le groupe français, qui réalise moins de 1% de son chiffre d’affaires en Iran, précise que le contexte actuel ne modifie pas ses perspectives stratégiques et financières.

PSA est cependant aujourd’hui très exposé à un marché automobile iranien qui était appelé jusqu’à présent à jouer un rôle central en devenant une base d’exportation de véhicules pour toute la région Afrique-Moyen-Orient.

Dans le cadre de son internationalisation, PSA voit un fort potentiel dans le marché automobile iranien. Le groupe a vendu sur place 444.600 véhicules l’an dernier sur un marché qui pourrait, selon Business France, tripler de taille d’ici 2030 à trois millions d’unités par an, dépassant ainsi le marché français.

Renault, dont l’Iran est devenu le 8e marché mondial, a signé quant à lui en juillet 2017 un nouvel accord pour produire 150.000 véhicules supplémentaires au sein d’une coentreprise, qui doit s’ajouter aux capacités existantes de 200.000 unités dans le pays.

Le groupe au losange a vendu 162.079 véhicules en Iran en 2017 et vise plus de 250.000 ventes à la fin du plan stratégique “Drive the future”, vers 2023.

Depuis la décision de Donald Trump, une course contre la montre diplomatique est engagée pour trouver une solution pour les entreprises installées sur place avant le rétablissement des sanctions américaines.

Le PDG de Total a pour sa part déclaré fin mai qu’il avait peu d’espoir d’obtenir une dérogation des Etats-Unis afin de continuer à investir dans le projet gazier de South Pars en Iran.

Le communiqué :

https://bit.ly/2LYGPEb (Cyril Altmeyer, édité par Benjamin Mallet)

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